Au-revoir Père Alexandre !
Après 4 années passées à l’Isle-Adam en qualité de vicaire auprès du Père Guy Emmanuel Cariot, le Père Alexandre Ezin a été nommé vicaire auprès du Père Sébastien Thomas, curé de la paroisse de Marines.
Nous lui souhaitons beaucoup de joies dans ses prochaines missions vexinoises et nous n’oublierons pas sa chaleur, son sourire, la qualité de son écoute et sa grande disponibilité !
Retour sur le parcours du Père Alexandre Oussa Ezin : il est né à Cotonou (Bénin) il y a 40 ans et a grandi à Parakou, au sein d’une famille nombreuse entouré de 3 frères dont un frère jumeau et de 3 sœurs.
Les enfants ont été éduqués dans la religion catholique avec la messe une fois par semaine et une prière quotidienne en famille !
Le futur Père Alexandre reconnait qu’il sera marqué par une ordination à laquelle il assistera alors qu’il est élève au collège en 4ème. Il en parlera à sa mère qui en conclura sur le moment que « c’est peut-être une histoire d’ado ! ». Après son Baccalauréat, il décide de rentrer au séminaire de Saint Gall Ouidah en 1995 et y suivra un enseignement durant 8 années.
Si son père s’est montré surpris par cette vocation, il ne s’y est pas opposé. Ses frères et sœurs ont toujours respecté son choix, tout comme sa mère qui lui a tout de même demandé de bien réfléchir et l’a mis en garde parce que « si tu t’engages, il faut tenir bon ! ».
Alexandre Oussa Ezin sera ordonné prêtre le 3 janvier 2004 et acceptera de partir en mission comme fidei donum auprès du diocèse de Djougou puis il reviendra à Parakou où il sera affecté à l’économat du diocèse pendant 4 ans. Par la suite, son évêque lui demandera d’aller en France en mission et d’y suivre une formation en comptabilité, ce qu’il fera. Cette formation se poursuit encore.
La Parole de l’Ecriture qu’il aime bien, entre autres, et qui l’accompagne au quotidien :
« Jésus dit : la vérité vous rendra libre ».
Si le Père Alexandre rend grâce pour les 4 années de sacerdoce passées à l’Isle-Adam et remercie les paroissiens pour leur accueil, force est de reconnaître que tout ne fût pas aisé lors de son arrivée parmi nous !
Cette nouvelle vie en France a nécessité une adaptation :
- Qu’il faisait froid le 6 septembre 2010 !
- Les Français ne se saluent pas dans la rue !
- La choucroute? Non, alors !
…….
Quelles sont les différences de « pratiques paroissiales » entre le Bénin et la France ?
- La messe dominicale dure au minimum 1h30 au Bénin!
Rien qu’à Notre Dame du Sacré Cœur (Parakou), il y a 4 messes le dimanche :
- Une messe pour les adultes
- Une messe pour les enfants
- Une messe à 11h00 pour les « lève-tard »
- Une messe à 18h00
- Au Bénin, c’est le principe de l’oralité des échanges qui perdure. En France, la communication se fait pour l’essentiel par internet !
- Au Bénin, l’EAP n’existe pas et c’est un Conseil Pastoral où tous les mouvements sont représentés qui décide de la vie de la paroisse (20 à 30 membres).
Quand on interroge le Père Alexandre sur ce qu’il a particulièrement retenu en France au niveau de la foi, il se montre agréablement surpris par la prise de conscience des chrétiens, en particulier lors des manifestations d’opposition au « mariage pour tous » et relève « un réveil très important ».
Au niveau paroissial, le Père Alexandre reconnait qu’à l’Isle-Adam, on a le « courage de faire des missions d’évangélisation » et il a été très heureux d’y participer !
Au mois de janvier 2014, le Père Alexandre a fêté dans la joie ses 10 ans de sacerdoce et admet que sa vocation « vient du fait que j’ai toujours vu des missionnaires vivre au milieu du peuple de Dieu ».
Pour rappel, le Vatican a toujours choyé le Bénin dont Jean Paul II et Benoit XVI ont foulé le sol à 2 reprises. Le Pape François a quant à lui reçu au Vatican dès mai 2013, le Président du Bénin Thomas Boni Yayi.
Nous sommes très heureux d’avoir accueilli le Père Alexandre et nous le remercions pour ces 4 années passées auprès de nous ! C’est un au-revoir, certainement pas un adieu puisque Marines ne se trouve qu’à 23 kms de l’Isle-Adam !
Nul doute que nos pensées et nos prières l’accompagneront dans sa paroisse marinoise!
Au Bénin, le départ d’un religieux est toujours accompagné par un chant particulier :
« Partir, c’est mourir un peu
Mais s’en aller, c’est trouver la vie »
C’est ce que nous souhaitons du fond du cœur au Père Alexandre pour la nouvelle mission qui l’attend !
Christine Bergeon, paroisse de l’Isle-Adam-Parmain